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Accueil > Archives > Concevoir le Futur - Part 1
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Soon

"Tout ce qui est à la limite du possible doit être et sera accompli"

Jules Verne

 

L'ancêtre d'Orbitron?

  • Préambule - "There's a Great Big Beautiful Tomorrow"

"Demain" peut revêtir plusieurs formes chez Disney. Demain peut ressembler à la vision très kitsh (et très Flash Gordon) de l'Américain moyen des années 50 ; demain peut aussi être conçu d'après les fantasmes de l'époque des Jules Verne et autre H.G. Wells, mais demain peut aussi tenter de revêtir la vision que l'on lui donne aujourd'hui. Et tout ceci n'a pour ainsi dire qu'un seul but: montrer les espoirs, les rêves et les fantasmes que chacun a toujours porter dans l'Avenir (à tort, ou à raison). Il y a toujours eu des rêveurs, des artistes, des poètes pour défier le monde tel qu'il est, ne pas l'accepter envers et contre tout journal télévisé catastrophique. Alors même s'il est difficile de voir dans le futur un monde meilleur quand on voit comment on le construit aujourd'hui, il n'es pas interdit de songer un peu, enfourcher sa DeLorean volante et se laisser aller à pieds joints dans nos rêveries les plus folles...

Nous sommes dans les années 50, aux États-Unis, "l'Ère de l'Atome" entraîne avec elle les espoirs les plus fous, l'avenir sera technologique et radieux! Tous les aspects ingrats de la vie seront le labeur des machines, des robots, l'individu sera déchargé de tout effort, de toute peine... Les skateboards flotteront dans l'air (l'impression d'avoir déjà vu ça quelque-part...) et vous pourrez faire le plein avec une canette de mauvaise bière. Sans trop exagérer, voilà la vision que n'importe quel occidental moyen (Pour éviter la répétition "Américain" mais dieu sait que ça serait plus approprié) avait de la vie pendant l'après-guerre, un échappatoire plus qu'autre chose, le but étant de tirer un trait sur les années noires et voir l'avenir d'un oeil serein. Et quand Disney se met à rêver et à imaginer son propre parc d'attractions, Disneyland, il pense très tôt à un espace consacré à l'avenir, une fenêtre ouverte sur le monde de demain, histoire de vous faire comprendre que demain s'anticipe aujourd'hui. Tomorrowland est chargé d'incarner, sur quelques hectares, cet avenir technologique dont tout le monde rêve. A l'ouverture du parc le 17 juillet 1955, on vous propose entre autre choses d'embarquer pour un périple vers la Lune à bord de petite fusée, vous envolez dans les airs ou encore observer les États-Unis depuis une hypothétique station spatiale. Le message était clair, "Venez à Disneyland contempler le monde tel que vous le vivrez demain" (un autre message était clair: Idéalisme naïf) Pour vous le prouver encore un peu plus, sachez aussi que le premier monorail à service régulier des États-Unis (et par extension du monde, j'imagine...) à été inauguré ici même en 1957.

  • Imaginer l'inimaginable

Élaborer une petite ville minière de l'ouest ou bien recréer un quartier de la Nouvelle Orléans en pleine Californie est "facile" compte tenu du fait que cela existe (ou a existé). En revanche, imaginer le futur est une autre paire de manche, non seulement parce que l'avenir est, par définition, imprévisible mais aussi et surtout car imaginer le futur c'est le risque de passer complètement à coté de la plaque, architecturalement mais aussi moralement ou philosophiquement. C'est ce double défi que Disney et ses Imagineers ont dû affronter, mettre sur pieds une vision futuriste, tout en étant cohérent avec l'imaginaire populaire. En bref, un sacré chantier. Néanmoins, un problème n'a pas été pris en compte, par personne d'ailleurs, mais les années qui suivirent l'inauguration de Tomorrowland prouvèrent à quel point le présent rattrapait vite le futur. En 1957, le premier satellite, Spoutnik, fut mit en orbite autour de la Terre et les années qui ont suivi ont été mêlées à de nombreuses prouesses technologique (parmi elles des petites choses qui allaient nous changer la vie: le velcro, le laser, et moi j'attends toujours les chaussures à laçage automatique), ce monde utopique devint au fil du temps de plus en plus désuet, et c'est finalement le 21 juillet 1969 que l'Histoire sonna le glas de cette innocence, l'utopie devint réelle quand Armstrong posa le pied sur la Lune. Fini l'attente en un avenir meilleur, il fallait profiter du présent, c'est ce que chantonnait la musique du fameux "Carrousel du Progrès"...

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The Disneyland Monorail - 1957