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"Tout ce qui est à la limite du possible doit être et sera accompli" |
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Jules Verne |
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La réalité rejoint toujours la fiction, surtout à Tomorrowland. Les lignes épurées aux reflets plastiques deviennent vite démodées voire carrément vieillottes, sacré paradoxe pour un monde qui est censé représenter le futur (tout du moins, "un" futur). Pendant une vingtaine d'années cette partie du parc reste visuellement la même et vers la fin des années 80 cela fait déjà longtemps que le monde de demain ne reflète plus rien si ce n'est un sacré mauvais goût. Même son message est dépassé, la technologie salvatrice qui rassurait les foules dans les années 50 n'a en rien fait de cette planète un havre de paix et de douceur, mis à part l'invention du CD et de Retour vers le Futur, le pari est pour l'instant perdu. Alors que faire, les Imagineers ont compris depuis longtemps que songer au futur était chose vaine, surtout à notre époque. L'impasse. La réponse devait venir du nouveau bébé que Walt Disney Imagineering était en train de mettre au monde: Disneyland Paris, ici, le concept était radicalement différent, plus question d'un avenir basé sur les rêves d'aujourd'hui, le futur serait... rétro! Tomorrowland devient Discoveryland, un monde tels que Jules Verne ou H.G. Wells auraient pu le rêver, des horizons cuivrés, des forets de rivets, exit le nucléaire, bonjour la vapeur!!!
L'idée est tout simplement géniale, le thème abordé rends hommage avec ingéniosité à tout ces visionnaires du siècle dernier, les véritables pères de la science fiction moderne. Les perspectives sont nouvelles pour les créatifs, les attractions reprennent essentiellement des classiques mais le scénario qui les enveloppe est modifié, par exemple le célèbre "Circle Vision", un cinéma à 360° devient en France "Le Visionarium", une expédition temporelle dans une Europe au travers des siècles en compagnie de deux animatronics... et de Jules Verne. Un subtil mélange de poésie, d'humour et de science fiction sur fond historique, un vrai bijou. L'esprit que l'on retrouve dans cette attraction pourrait s'appliquer plus globalement à tout Discoveryland où imagination rime avec innovation. Trois ans après l'inauguration, la pièce maîtresse du land (du parc?) est construite, Space Mountain, avec le succès que l'on connaît...
Cela étant Discoveryland a beau être unique, il doit néanmoins beaucoup à Tony Baxter (un des vétérans de Walt Disney Imagineering, chef de projet d'Euro Disney Resort, entre autre...) qui avait imaginé quelques décennies auparavant le projet oublié de Discovery Bay, un espace censé être créé à coté de Frontierland, à Disneyland en Californie, cet endroit devait recréer l'ambiance d'un port de la cote ouest au 19° siècle, ses voyageurs de tout horizons, ses opportunistes, ses aventuriers, un endroit cosmopolite et agité à souhait. Et quand on constate que le Nautilus devait être amarré dans le port et que des attractions à la gloire des sieurs Verne et Wells devaient être crées, le parallèle avec Discoveryland est aisé. aucune idée n'est jamais mise à la poubelle chez Imagineering, alors peut être, un jour... |
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