Maintenant que le Maître s'est rallié du côté éclairé, tout restait à faire, comment utiliser cette fantastique opportunité a bon escient? L'univers de Star Wars est vaste et il ne fallait pas se tromper de choix, les enjeux étaient trop grands! L'idée des simulateurs provient de Randy Bright, justement fasciné par les récents progrès fait par la NASA en la matière, celui-ci est subjugué par ces cabines montées sur vérins et contrôlées par ordinateur ; le système hydraulique est parfaitement synchronisé avec le film projeté à l'écran et le résultat est bluffant. Très vite l'idée s'impose, Tony Baxter (encore et toujours) reprend le flambeau avec son concept de "Star Rides" (alors nommé), et un scénario est bientôt bouclé, l'action se déroule chronologiquement après Le Retour du Jedi, les Rebelles ont enfin remporté une victoire conséquente et la paix règne dans ce petit coin de galaxie, pour pouvoir renflouer les caisses une agence de voyage intersidérale est crée la Star Tours Travel Company tandis que le visiteur lui est un heureux consommateur qui s'apprête à embarquer à bord du Star Speeder 3000 pour un agréable voyage vers la Lune d'Endor. Néanmoins tout ne se révèle pas si bucolique car il s'avère bientôt que votre pilote, Rex (un droïd bien sur...), en est à son premier vol, quelle chance pour vous, vous allez partager son baptême de l'air (enfin, de l'espace...)! Quoi que le terme "chance" ne soit peut être pas si bien approprié, les talents de pilotage du droïd (non pas druide, DRO-ÏD ndlr) se font vite sentir et vous avez intérêt à accrocher votre ceinture car le vol devient de plus en plus chaotique, surtout lorsque l'on est pourchassé par des TIE Fighters de l'Empire, enfin il faudra bien que vous restiez stoïque face aux pulsions héroïques de Rex quand celui décidera de courser le Coté Obscur aux cotés des forces rebelles jusque dans les tranchées de l'Etoile Noire...

My-thique.

Vous revivez dans un vaisseau spatial l'une des plus grandes scènes du cinéma sur fond de musique de John Williams (réorchestrée pour l'occasion par Richard Bellis), tout y est et l'émotion est a son comble...

Pour l'époque l'attraction est une prouesse technique, l'illusion est toujours aussi parfaite (ce n'est pas pour rien que le film n'est toujours pas remplacé...). Ainsi Star Tours fit ses débuts à Disneyland le 9 janvier 1987, établissant ainsi un nouveau record d'affluence historique (et une file d'attente partant de Tomorrowland jusqu'à... l'entrée du parc! - Et on se plaint d'attendre 45 min sur Big Thunder Mounatin, ndlr-), bien des années auront été nécessaires à l'élaboration de l'attraction, le film fut immensément difficile à réaliser puisqu'il fallait mettre en place une expérience de 5 minutes cohérente en un seul plan, en effet, pas de coupures ni de contrechamp ou quoi que ce soit, tout devait tenir en UN SEUL plan! Logique car ce que vous voyez à l'écran est censé être une fenêtre ouverte sur l'extérieur. De plus la synchronisation des mouvements posa moult problèmes, lorsque par exemple le vaisseau vire à droite ou se penche, il est obligé ensuite de revenir dans sa position initiale pour que la cabine ne reste pas penchée dans telle ou telle position! Bref un sacré défi mais le succès suscité en valait largement le coup non?

L'attraction fut dupliquée aux MGM Studios, à Tokyo puis à Paris et remporta toujours le même succès. Cela étant, bien que le film reste toujours le même il y a des différences plus qu'anecdotiques entre les quatre versions, ainsi a Orlando la foret des Ewoks fut reconstituée ainsi qu'un snowspeeder et un immense AT-AT Imperial (Les sortes de lémuriens d'acier présents dans Star Wars) en guise de décor, de l'autre coté de l'Atlantique les parisiens ont eu droit à un modèle grandeur nature du X-Wing à l'entrée du show, plus loin dans la file d'attente sont disséminées des pièces détachées d'un Speeder Bike, un don de George Lucas lui-même! Enfin à la sortie de l'attraction le post show avec Star Course ainsi que tous les gadgets comme le photomorph est une exclusivité parisienne. Plus fort encore à Tokyo les Imagineers ont rajouté des scènes dans la file d'attente ou peut apercevoir des droïds réparer un Star Speeder grandeur nature ou encore des agents des douanes qui vérifient vos bagages, un peu plus loin les deux inspecteurs d'Astroculture, P-6 et S-4, s'assurent que les visiteurs n'ont pas contracté de virus de l'espace. Comme on le constate les Imagineers ne se sont pas endormis sur leurs lauriers!

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