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Même le relevé de notes que j'ai reçu ce matin -pourtant prodigieux et défiant toute concurrence avec sa moyenne générale atteignant fièrement les 10,5- n'aura pas réussi à ensoleillé ma journée. La nouvelle est tombée et avec elle moult implications et questions auxquelles j'ai eu peur de chercher des réponses.
 Le Visionarium fermera définitivement ses portes à la fin de l'été. Cela devait arriver un jour sans doute et cela fait longtemps que je redoutais ce moment, sachant pertinemment que les meilleures choses ont toujours vite fait d'avoir une fin. Si seulement... malheureusement je sais bien, voyager dans le temps, c'est impossible.
Pas eu le temps de dire ouf ni de comprendre ce qui se passait, certes les rumeurs couraient depuis quelques temps mais personnellement je n'osais y croire, pour rien au monde je n'aurai voulu y croire! Mais voilà, apercevoir cet oiseau de mauvaise augure au détour de forums américains c'est une chose, quand ça émane de la direction d'Euro Disney SCA, c'est autre chose. Soyons désormais donc officiellement triste les amis. On pourra m'accuser de ne rien comprendre au monde magique et merveilleux des parcs qui croulent sous les dettes et les problèmes, personne ne saura me faire avaler cette pilule. Avec le Visionarium qui ferme ses portes, j'ai un peu l'impression que Disneyland Paris tourne une page de son histoire. L'ennui c'est que je ne suis pas sur que l'histoire qui suit soit plus belle que la précédente. Cette attraction qui représentait peut-être le mieux tout l'esprit de Discoveryland se voit fermer ses portes, et nos chers Timekeeper et Nine-Eye se retrouvent sans toit, encore deux conteurs qui se voient privés de paroles.

Je ne saurai sans doute jamais rendre l'hommage que ce show mérite sincèrement, des attractions comme celle là, nous ne sommes pas prêt d'en revoir de sitôt croyez-moi, un habile et subtil mélange de technologie de haut niveau, une narration grandiose, des acteurs plus vrais que nature, une musique splendide, le tout constamment teinté d'humour et de poésie. Une fois franchies les portes du show, tout était réglé comme sur du papier à musique avec un spectateur bientôt parti pour un voyage sensationnel à travers le temps, l'espace et l'histoire.

Le film De Temps en Temps était à des années lumières de tout ce que nous avions pu voir jusque-là dans les salles de cinéma CircleVision, qui se contentaient généralement d'un assortiment d'images stériles et sans aucune histoire concrète, sans fil conducteur ni poésie ; sans doute pensait-on que c'était suffisant, un peu comme si on voulait faire un film sans raconter une histoire derrière. Jusqu'à présent, la forme manquait cruellement de fond. Pourtant, les imagineers, qui n'en finissaient pas de rivaliser d'ingéniosité, de créativité et d'amour pour l'élaboration de Disneyland Paris n'ont pas voulu faire les choses à moitié pour cette attraction dédiée plus que jamais à l'Europe, à ses horizons, à ses génies, à son génie.
 Le Visionarium fait partie de mes plus beaux souvenirs passés à Disneyland. C'est peut-être le show qui a le plus titillé mon imagination, celui qui m'a donné le plus de frissons et qui m'a vraiment donné envie de savoir ce qui se cachait derrière ce terme mondialement connu et pourtant si mésestimé ; Disneyland. Aussi, je ne sais pas par où commencer, je me serai vraiment bien gardé d'écrire cet article, en tout cas pas sous cette forme. En 12 ans d'existence, je n'ai jamais oublié de ponctuer chacune de mes visites de plusieurs envolées lyriques sous le dôme du Visionarium, et point n'est besoin de préciser que je n'ai jamais été lassé. En 1992, du haut de mes dix ans et entre deux frissons sur Big Thunder Mountain je restai immanquablement bouchée bée devant les élucubrations de Timekeeper et les aventures de Nine-Eye. Chacun ses goûts, comme on dit. Cette attraction a toujours su donner le parfait terrain de jeux à tout les esprits rêveurs qui franchissaient les portes du parc, Discoveryland incarne ce monde des découvertes et du voyage, un arrêt sur image des fantasmes et des espoirs que des visionnaires ont eu hier ; non pas une vision mièvre et stérile des choses mais un défi artistique et idéologique, la conviction intime qu'il est toujours possible de se surpasser, d'aller au delà ; au delà des horizons et de notre imagination. Certes Discoveryland n'est qu'une partie du parc conçue pour attirer et divertir les foules... Moi, j'aime penser que ceux qui l'ont conçu avaient dans la tête autre chose que l'intime volonté de faire de l'argent. D'ailleurs, j'en suis sur ;)

Au delà des horizons avec Autopia, au delà des mers à bord du Nautilus, au delà des cieux grâce au dirigeable Hyperion, au delà de notre atmosphère à bord des fusées de Space Mountain ou d'Orbitron, au delà de la vitesse de la lumière grâce au StarSpeeder 3000 de Star Tours, il ne manquait qu'une frontière à évoquer, peut-être la plus secrète, la plus folle et la plus prometteuse ; le temps. Une frontière qui n'a cessé d'enflammer l'imaginaire depuis que l'homme à conscience qu'à l'instant présent se greffe inévitablement un avant et un après. Ainsi depuis les premières heures de la planification de Discoveryland, le Visionarium était là, indistinct mais bien présent, une attraction qui raconterait bientôt l'histoire d'un ingénieux inventeur et de son intrépide muse voyageuse, un peu comme un Léonard de Vinci moderne accompagné de sa Joconde high-tech qui nous entraîneraient dans une course à travers le temps et l'histoire, s'arrêtant parfois sur quelques-unes des figures qui ont osé l'impossible et précédant ainsi les découvertes scientifiques modernes...


Improbable... impossible, non!

L'élaboration du show ne fut pas une mince affaire pour Imagineering, la page était pour ainsi dire blanche. Il ne s'agissait pas de concevoir une version améliorée d'un classique comme Big Thunder Mountain ou Pirates of the Caribbean. Il fallait raconter une histoire grâce à un support qui n'a pas vraiment était conçu pour, le CircleVision (un procédé d'ailleurs inventé par... Disney!). Nos scénaristes ont bientôt choisi plusieurs fils conducteurs pour notre show, une aventure spatio-temporelle au rythme de l'histoire et des paysages de l'Europe, un clin d'oeil à quelques illustres personnages historiques ; Léonard de Vinci, Mozart, Louis XIV ainsi qu'à deux écrivains qui auront indéniablement marqué la littérature du 19° siècle, une rencontre cruciale pour notre histoire ; Jules Verne et H.G. Wells (respectivement Michel Piccoli et Jeremy Irons dans le film). De Temps en Temps serait orchestré, et ce fut une grande première dans l'histoire du cinéma à 360°, par deux AudioAnimatronics plus vrai que nature, le célèbre inventeur Timekeeper, magnifiquement doublé par Michel Leeb ainsi que son assistante Nine-Eye doublée par Myriam Boyer. Reprenant toute la métaphore de Discoveryland, notre voyage s'articule autour des différents moyens de transports qui n'ont cessé de révolutionner l'humanité, de la montgolfière aux prouesses du TGV et du Concorde sans oublier quelques haltes sous les mers et dans l'espace... Mais tout ceci n'est que prétexte ; les prouesses techniques et les effets spéciaux ne sont là que pour raconter une histoire et c'est bientôt la poésie qui prend le pas sur tout le reste, De Temps en Temps est une petite fable dédiée à l'imagination, un film où les paysages grandioses et vertigineux déboussolent et où la musique finit immanquablement de nous transporter. On se laisse prendre au jeu, après tout pourquoi pas, pourquoi ne pas y croire, ces animatronics sont plus vrais que nature, ces acteurs savent magistralement donner vie à leur personnage pendant ces quelques minutes et ces paysages de carte postale nous envoûtent et nous enchantent.

J'en ai des larmes dans tous les yeux...

Imagination, innovation et hommage aux visions passées du futur ainsi qu'à l'Europe, Le Visionarium incarnait l'essence même de tout Discoveryland et insufflait à tout le parc ses aspirations résolument européennes... mais une page se tourne donc, et avec elle pas mal de regrets. Ce qui suit ? mieux vaut guère n' y penser, pour les sincères amoureux du Visionarium comme moi la pilule est déjà bien assez amère, alors une désillusion à la fois, merci. Je pense que désormais certains d'entre nous vont courir se réfugier dans Space Mountain pour tenter de se replonger dans cette ambiance caractéristique de Discoveryland (et encore, Space Mountain va bientôt recevoir un "petit" lifting qui n'a de cesse de me tourmenter lui aussi, mais ça, c'est une autre histoire), les plus chanceux iront à DisneySea, là où l'imagination jette l'ancre, un endroit où on se rappelle encore aujourd'hui que la créativité n'a pas de prix, comme le disait Walt Disney lui-même.

Le Visionarium entre dans le panthéon de ces shows magistraux qui auront enflammer l'esprit de millions de personnes au fil des années, il rejoint le célébre Carrousel du Progrès, Captain Eo et bien d'autres qui ont fini d'enchanter les foules depuis déjà bien longtemps.

Après tout, ne pas oublier que... Dans le futur, tout est possible!


 

 

 

De Temps en Temps

Réalisé par

Jeff Blyth

 

Avec

Michel Piccoli
 Jeremy Irons
 Gérard Depardieu
 Franco Nero
Jean Rochefort
Nathalie Baye
 

Ainsi que

Michel Leeb
Myriam Boyer

 

Musique de

Bruce Broughton

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Constellations...
 

 

 

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