Mythes et légendes
Il y eut une vie
avant la ruée vers l'or... Les territoires de l'Ouest avaient déjà la
part belle dans l'esprit de nombreux aventuriers et les environs de Thunder Mesa
recèlent quelques reliques d'une époque paisible, des fragments
d'un éden perdu, et oui j'en conviens j'en fais un peu beaucoup...
Les quelques intrépides explorateurs qui ont osé
parcourir une nature des plus sauvage se sont vite vus relayés par des
marchands et autres trappeurs. En ces temps, les quelques blancs qui se
risquent dans ces lieux hostiles font surtout sourire des
tribus indiennes encore loin d'imaginer ce que leur réserve
l'avenir ; l'ouest se partage entre les natifs, une poignée
d'explorateurs ainsi que quelques trappeurs français pour la plupart,
plus intéressés par le commerce de la fourrure que par d'hypothétiques
pépites d'or. En débusquant les premiers les pistes qui conduiraient
jusqu'au Pacifique, ils ouvrèrent la voie à une ruée
d'aventuriers qui ne tarderait pas... A cette époque en tout cas,
indiens et blancs cohabitent la plupart du temps en paix, vivant de troc
et d'une certaine entraide mutuelle et c'est précisément sur cette note
de bons sentiments que commence la légende de Thunder Mesa...
Le Petit Fortin dans
la Prairie
Les rondins de Fort Comstock marquent l'entrée de Frontierland ainsi que le début de
l'histoire de notre petite ville, ce fort -à l'image des centaines
d'autres éparpillés sur ces immenses territoires- monte la garde depuis
déjà fort longtemps, il évoque les premiers colons qui ont
peuplé
la région et les quelques tepees que l'on peux discerner dans les
environs sont là pour rappeler, comme nous l'avons déjà évoqué, que les
relations entre colons et indiens n'ont pas toujours été teintées de
sang. A l'époque, rare sont les coups de feu, endormis sont les filons
d'or et inexistants sont les saloons, pourtant si l'on s'éloigne du
fort on pourra tomber sur Smuggler's Cove, le refuge des contrebandiers,
il suffirait juste d'embarquer sur le Raccoon ou le Coyote,
d'antiques embarcations pour aller jeter un oeil dans leur repaire
dissimulé sur les flancs de Big Thunder Mountain, ou pourquoi pas
sympathiser avec un indien et se faire conduire en canoë.
EUREKA !
Bien évidemment, ce
tableau bucolique changea du tout au tout quand on trouva en 1853 de
l'or dans Big Thunder Mountain, la vague d'intérêt qui jaillit dans le
coeur de tout bon pionnier donna naissance en quelques coups de pioches à la petite
ville minière de Thunder Mesa, mineurs et commerçants eurent vite fait
de bâtir habitations et autres magasins, tel que l'emblématique Thunder
Mesa Mercantile Building, authentique temple de la consommation version
19°. On dit même que l'échoppe
Eureka Mining
Supplies and Assay Office
était
directement reliée à la mine par un tunnel à l'arrière de la boutique,
ce qui n'est peut-être pas un hasard quand on sait que son propriétaire
était un véritable mordu de Big Thunder. Sans attendre, notre hameau obtint ses galons, surtout lorsque
l'illustre Henry Ravenswood, l'heureux propriétaire de la Big
Thunder Mining Company se fit construire un somptueux manoir qui du haut
d'une petite colline semble contempler non sans un brin d'orgueil toute
la région. La mémoire de toute la ville giserait-elle entre ses planches?
çe serait résumer d'une bien sombre manière l'histoire de la Ruée
vers l'Or, enfin là je digresse (pour pas changer...).
Le Ravenswood Manor
évoque ces bâtisses victoriennes et ces fortunes toutes faites que
quelques chanceux ont pu amasser pendant ces années (le cours de
l'or, l'ancêtre du Nasdaq...), un luxe et des fastes très européens qui
avaient toujours tendance à jurer plantés au beau milieu de ces coupes
gorges, beaucoup d'anachronismes dans ces demeures d'ailleurs, à
l'image de leur propriétaire souvent plus avide de gloire tape-à-l'oeil
que de véracité historique. Enfin fermons la parenthèse, le Ravenswood Manor aura tant d'autres secrets à révéler...
plus tard ;)
Revenons plutôt sur
le poumon de la ville, la mine de Big Thunder Mountain. Tout est encore
présent, tout est là pour témoigner de ce que furent les années de
gloire de la région ; une installation de levage, un compresseur,
l'enclos des mules et un quai pour les bateaux complètent l'attirail du
parfait mineur. On fit construire sur les berges une monumentale scierie
et bientôt les petits wagonnets destinés à extraire les décombres et
l'or peuplèrent de leur
vacarme les entrailles de la montagne. La légende de Thunder Mesa évoque
aussi une bien vieille histoire indienne... sornettes pour les uns,
malédiction pour les autres, on raconte en tout cas que la montagne est
protégée par une divinité indienne, et quiconque oserait dérober les
richesses de Big Thunder Mountain serait frappé par le courroux de
l'Oiseau du Tonnerre. Ce qui explique peut-être pourquoi la roche fait
mine de s'effondrer quand on s'aventure dans la montagne. Des légendes,
des légendes...
Mille et une
anecdotes mériteraient d'être évoquées, à commencer par celle de la
sulfureuse Diamond Lill, une danseuse aussi charmeuse que rusée en
affaire qui parvint à visiter Big Thunder Mountain après avoir envoûté
un des mineurs, une fructueuse visite puisqu'elle trébucha sur une
pierre qui se révéla être une énorme pépite d'or, même si,
malheureusement, cette trouvaille demeura la propriété légitime de la
mine... en tout cas pour un temps, puisqu'au cours d'une légendaire
partie de poker en 1855 elle parvint à gagner ladite pépite. C'est à
partir de ce moment que richesse et gloire ne quittèrent jamais Lil qui
quelques années après inaugura le somptueux Lucky Nugget Saloon. Et la
pépite y est toujours exposée!
D'une
petite ville minière parmi tant d'autres, Thunder Mesa acquit peu à peu
certains fastes et avec eux quelques fortunés personnages, la preuve en
est dans la partie la plus chic de la ville, à l'est avec le très select
Silver Spur Steakhouse ou, à quelques pas de là, Thunder Mesa Riverboat
Landing, adresse des deux emblématiques steamboats qui sillonnent
Rivers of the Far West ; la Mark Twain et le Molly Brown.
Pourtant l'adresse demeure quelque peu ambiguë, ne trouve t'on pas aux abords
du Silver Spur le commerce du croque-mort J. Nutterville Undertaker and
Cabinet Maker? ou bien encore Last Chance Cafe (le Café de la Dernière
Chance) et ses avis de recherches de hors-la-loi qui ne sont autre que
les portraits des imagineers de Frontierland. Une subtile transition sans doute, quand on sait ce qui attend
ces âmes en peine qui osent s'aventurer du coté de Ravenswood Manor...
Gone with the Gold
Malheureusement, ce
sont les diamants qui sont éternels, pas l'or (ce qui expliquerait
peut-être pourquoi Diamond Lil fut la seule à avoir un destin heureux ?),
une petite décennie après que l'on ait découvert un filon dans la
montagne, un tremblement de terre secoua la montagne. Henry Ravenswood,
ainsi que sa femme Martha, périrent lors du drame, et l'exploitation de
la mine fut abandonnée. Certains racontent d'ailleurs que c'est cet
Oiseau de Tonnerre qui scella une bonne fois pour toute le sort de la
mine.
Ainsi la frénésie
s'estompa et par dépit sans doute, Thunder Mesa adopta une existence
beaucoup plus tranquille, quelques prospecteurs bornés et d'autres
paisibles fermiers continuèrent à faire revivre cet esprit pionnier, et
c'est dans l'ouest du land, la partie la plus sauvage que le troisième
chapitre va clore notre légende. Cowboy Cookout Barbecue et Cottonwood
Creek Ranch en témoignent, là où la vie en communauté prend le pas sur
l'individualisme qui accompagne intrinsèquement (mais quel
vocabulaire...) la quête de l'or.
The Road Goes on...
and so does the myth.
Une légende haute en
couleur qui n'a pas fini de divulguer ses secrets et ses détails. Rien
ne saurait être scellé, le jour où on décidera enfin d'apporter de l'eau
au moulin en construisant une nouvelle attraction (et pourquoi pas une
version européenne de Splash Mountain telle qu'elle est prévue depuis
déjà de nombreuses années?!) la mythologie de Thunder Mesa dévoilera un
chapitre de plus. En attendant, penchons-nous sur ces autres tableaux
que Disney s'est attaché à recréer... des tableaux toujours pour le
moins
sauvages.
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