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Going off Disneyland

Pourquoi ne pas dépasser les limites du chemin de fer du Disneyland Railroad ? Il y a une vie, après Disneyland, surtout quand on imagine le potentiel créatif que l'Ouest peux susciter... Allons bon, qui ne saurait être tenté par un séjour dans un gîte au coeur des Rocheuses ? qui ne voudrait pas arpenter des trottoirs de planches de bois grinçants ? Qui ne rêverait pas de se prendre quelques minutes pour un Clint Eastwood perdu dans un aride panorama du Nouveau Mexique ?...

Dans sa quête de fantaisie, Disney a vite compris combien il serait intéressant de jouer avec l'histoire à travers le prisme des mythes de l'Ouest, non pas grâce à des attractions mais avec des resorts, ce terme décidément si américain. Le chanceux guest, qui n'en finirait donc jamais d'en avoir plein les mirettes, serait en totale coupure avec le monde extérieur (à l'exception peut-être du portefeuille qui lui témoignera gaiement que tout ceci n'était pas qu'un rêve) et les hôtels que Disney créerait sur la propriété seraient là pour participer à l'évasion.

Les premiers prémices de cette expérience datent du milieu des années 70 avec la création à Walt Disney World de Pioneer Hall au sein de Fort Wilderness ; les visiteurs pouvaient alors assister à un dîner spectacle (dans la veine de Lilly's Follies, au Lucky Nugget Salloon de Disneyland Paris), le "Hoop-Dee-Doo Musical Revue" qui connut un vif succès auprès du public. En 1973 ce petit lieu de villégiature naissant proposait même des ballades en train à vapeur au milieu d'une nature sauvage et c'est finalement en 1991 que le Disney's Fort Wilderness Resort and Campground ouvrit ses portes, un endroit unique tout à fait dans l'esprit du Davy Crockett's Ranch, entre ballade en bateau, randonnée pédestre ou parties de base ball, Fort Wilderness est une destination en soi au sein même de tout Disney World.

Splash

En 1976 Disney innova encore (et oui il fut un temps Disney innovait avec des choses plus palpitantes et légitimes que Buzz LightYear sic) avec la création d'un parc aquatique, River Country. Bien avant que ce genre de chose ne fourmille dans les environs d'Orlando, mettant au premier plan les frissons et oubliant vite fait le côté artistique et design (Avec quelques belles exceptions qui font de l'ombre à Disney dans le domaine), la petite souris entreprit de devancer tout le monde en imaginant ce petit parc. S'inspirant un peu des aventures de Tom Sawyer (Béni soit Mark Twain) et de son Mississippi natal, River Country mélangeait à sa manière frisson, nature bucolique et détente. Bâti directement sur les berges de Bay Lake, le lieu ressemblait à tout sauf à un parc aquatique, et même si depuis la Walt Disney Company a enfoncé le clou avec Typhoon Lagoon en 1989 puis Blizzard Beach en 1995, River Country aura su gardé son charme d'antan jusqu'à sa fermeture il y a quelques années.

Là où le Western Spaghetti naquit

Chronologiquement parlant, c'est Disneyland Paris qui accueillit à son tour toutes les fantaisies du Far West, c'est paradoxalement même sur les terres françaises que Mickey s'amusa plus que jamais à flirter avec les clichés et les archétypes, quoi de plus naturel quand le but est non pas de s'adresser à un pays mais à tout un patchwork de cultures et de langues qu'est l'Europe.Come One, Come All ! L'Ouest aurait la part belle, sa nature, ses cow-boys et sa culture se tailleraient la part du lion (enfin, de la souris). Ainsi l'ultra hollywoodisant Hotel Cheyenne tutoie de l'autre coté du Rio Grande l'énigmatique Santa Fe avec ses lignes brutes et épurées, deux cultures qu'on évoque, deux styles de vie (Mexicains et Américains ont aussi coulé des jours heureux avant la guerre de 1848) et deux mythologies! celle des Annie Oakley, Billy le Kid, Wyatt Earp ou Doc Holliday (je rappelle juste au passage que ces illustres personnages ont réellement existé) d'une part ; légendes des terres du Sud-Ouest d'autre part.

Mais ce n'est pas tout, les would-be trappeurs en manque d'air (presque) pur et de verdure sont conviés au Sequoia Lodge, un hôtel grandiose où le bois et la pierre dominent et rendent hommage aux grand parcs nationaux des Rocheuses comme le Sequoia National Park ou l'illustre Yellowstone (premier parc national de l'histoire, merci John Muir!). L'architecte Antoine Grumbach signe une oeuvre élégante où les lignes directrices délicieusement perpendiculaire ainsi que l'emploi judicieux de la pierre, du bois et de cuivre donnent le ton aux majestueux conifères avoisinants ; le petit cours d'eau achève un tableau romanesque.

 

En Europe

 

 

Le Sequoia Lodge sera d'ailleurs un bon prétexte à la construction d'un hôtel similaire à Disney World, le Wilderness Lodge. Ancrée non loin des rives de Bay Lake, cette imposante construction rend grâce aux sempiternelles icônes de l'Ouest américain, à sa nature exubérante, à sa faune, à sa flore ainsi qu'aux Natifs américains, lors de l'élaboration l'architecte Peter Dominick insista sur ce point et inclut tout un tas de légendes indiennes sur les tapis, les poutres ou les totems éparpillés dans l'immense lobby de l'hôtel. Un tour de force quand on imagine combien il fut délicat de recréer l'atmosphère des Rocheuses dans les marécages moites de Floride :)

 

Quand l'Ouest renaît à l'Est.

 

 

La boucle est bouclée - retour aux sources

2001 a témoigné d'autre choses que des sombres et troubles événements qui ont martelé et martèlent encore nos tubes cathodiques. La preuve en est, Disney's California Adventure, un parc qui, lui aussi, fait couler beaucoup d'encre. Ballotté entre critiques incendiaires et visiteurs mécontents, cette expansion du resort californien aura en tout cas vu l'avènement d'une très belle réussite, le Grand Californian Hotel, un somptueux chef d'oeuvre dessiné, une fois n'est pas coutume, par Peter Dominick, un architecte qui décidément semble être à l'aise avec les grands espaces sauvages. Une imposante demeure dans la lignée de ce que nous avons déjà précédemment cité, d'ailleurs, quand on sait que Disney voulait à tous prix que ses visiteurs californiens passent leur nuit à Disneyland, on comprend qu'ils n'y soient pas allé avec le dos de la cuillère sur ce coup. Directement implanté à cheval entre Downtown Disney et California Adventure, l'hôtel propose une paisible retraite parmi les pins dans une ambiance pour le moins chaleureuse, c'est à se demander s'il ne vaut pas mieux flâner dans ses couloirs plutôt que de payer plein pot pour visiter le parc voisin!

 

Le Grand Californian Hotel

 

 

Épilogue grandiloquent

La Far West n'en finira donc jamais d'enflammer l'imaginaire de tout esprit assoiffé de panoramas grandioses et d'horizons lointains, les films de Sergio Leone et les performances de Clint Eastwood auront toujours leur public, et à une heure où tout s'aseptise et se formate dans le sacro-saint carcan du politiquement correct, ce petit retour dans un monde de brute sans foi ni loi, au son des coups de feu et au milieu des cimes vierges et des hautes Mesas entretiendra pour longtemps encore la flamme de notre impertinence...

Ainsi soit-il!

 

 

 

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